Avant d’entamer le temps de prière,
quelques conseils…
Avant de commencer à prier, il peut y avoir trois préparations à faire :
1) En amont du temps de prière, il y a une petite préparation du lieu.
⏱En résumé : _ une croix et/ou une image de Jésus (ou le tabernacle).
_ des sièges disposés en U devant.
_ un tapis pour le colloque.
2) Il convient de réfléchir en amont, à l’utilisation de cette méthode de prière.
⏱En résumé : Plus cette méthode est pratiquée, plus elle produit des fruits : à quels moments puis-je l’utiliser ? 🤔
3) Avant de commencer véritablement la prière, il est nécessaire d’avoir un petit temps de « transition ».
⏱En résumé : on n’entre pas dans ce temps de prière comme dans un moulin… introduire les enfants dans la perspective d’une rencontre avec Jésus qui nous attend avec impatience, joie, pour pouvoir parler à notre cœur.
Explications :
Ainsi que l’indique Leonardo Nardín dans l’introduction de son manuel : «Nous sommes corporels, nous nous positionnons et nous entrons en relation dans un espace. Le cadre extérieur influe sur nos dispositions intérieures.(…) Le lieu doit nous aider à entrer en relation avec Dieu et avec les autres, à grandir dans la connaissance du Seigneur qui est Esprit. Il doit aussi favoriser la réunion du groupe au nom de Jésus et autour de la personne de Jésus. Il doit enfin nous aider à mobiliser nos facultés selon la vision de St Ignace.»
Deux hypothèses : 1) la prière peut se faire dans une église ou une chapelle dans ce cas, il est bon qu’elle se déroule autour du tabernacle ou d’une croix, c’est-à-dire que Jésus soit au cœur de l’espace consacré, que tous les regards puissent facilement converger vers lui. L’espace de nos vieilles églises romanes ou gothiques ne s’y prêtent pas nécessairement très bien, et en hiver il peut y faire très froid… à vous de voir si et quand les conditions sont réunies pour que la prière se déroule à l’église.
2) la prière se déroule dans une salle de réunion ou toute autre pièce : il est bon alors d’aménager un peu cette pièce en y disposant une croix ou une image de Jésus vers laquelle convergeront regards et prières.
Dans les deux cas, on peut ensuite essayer de prendre en compte les suggestions du père Leonardo : «devant le Seigneur demeure un espace vide suffisamment grand afin que tout le groupe puisse confortablement s’asseoir à même là sol, puisque c’est ici qu’aura lieu le «Colloque». Cet espace vide, délimité par un tapis, prend le nom de «terre promise», pour lui donner une charge et une force symboliques de lieu de l’échange, de la promesse, du repos, de la demeure du Ciel. Un parent d’élève l’appelle également «le cœur de Jésus», lieu de rencontre intérieure profonde.
Autour de cet espace, il convient de disposer des sièges où les enfants s’assoiront pour la première partie de la prière. Il est nécessaire qu’ils puissent tous se voir, parce qu’il y a des moments d’écoute au cours desquels les enfants sont invités à partager ce que le Seigneur leur a fait imaginer, sentir, penser.
La présence de la Vierge peut se concrétiser par une image à côté du Crucifix. Plusieurs prières l’incluent et le fait d’avoir son image est une aide précieuse pendant le Colloque.» (Manual de oración ignaciana)
On évitera de surcharger le lieu d’objets, une approche minimaliste est préférable pour éviter les distractions…
Suggestions :
En fonction du cadre dans lequel elle sera utilisée, en particulier s’il s’agit d’un cadre formel (catéchisme, catéchuménat ou autre), il peut être bon de prévoir des itinéraires de prières… par exemple en réfléchissant aux questions suivantes : à quelle fréquence on aura recours à ce type de prière ? Combien de séances dans une année ? Est-ce qu’on l’utilise pour préparer un temps liturgique particulier ? Un sacrement particulier ? En fonction de ces réponses, on peut élaborer un itinéraire incluant différentes fiches liées à l’objectif recherché. Dans tous les cas, on se souviendra que plus cette façon de prier l’Evangile sera utilisée, plus elle produira de fruits, à savoir une meilleure connaissance intime de Jésus.
Suggestions :
Ce temps de transition va servir à ce que les enfants se libèrent le plus possible de ce qu’ils viennent de vivre pour entrer dans ce temps de prière ignatienne. Ainsi que le suggère le père Leonardo, avant d’entrer dans le lieu consacré à la prière, on peut commencer par engager la discussion, leur demander comment ils vont, les faire respirer profondément pour se calmer et les interroger pour savoir s’ils savent ce qu’on va faire maintenant. On va chercher à « les orienter vers une rencontre avec «la personne qui les aime le plus au monde», avec Dieu «qui les attend», avec «Jésus, qui est le meilleur ami qu’on puisse avoir» etc… On peut également utiliser les deux questions que propose St Ignace: «où je vais» et «pour quoi faire» («devant qui je dois paraître») (cf E.S 131).» (L. Nardín)
Où vais-je ? : à l’église, dans la salle de prière, dans la maison de Jésus, là où Jésus m’attend etc… pour quoi faire ? pour rencontrer Jésus, pour apprendre à le connaître et à l’aimer, pour écouter ce qu’il a à me dire, pour le prier etc...
Ensuite, on peut indiquer qu’il s’agit d’un lieu de silence, de prière, de présence de Jésus et qu’en conséquence, on va y pénétrer de manière respectueuse, en silence, et on va saluer Jésus en faisant un signe de croix, en s’inclinant éventuellement devant la croix ou le tabernacle.
L’idée est vraiment d’introduire les enfants dans la perspective d’une rencontre avec Jésus qui nous attend avec impatience, joie, pour pouvoir parler à notre cœur et pour cela, il faut se préparer, se concentrer, se calmer et respecter tout ce qui va suivre.
Si cette prière se fait entre adultes ou au sein d’une famille, il est bon de prévoir également ce petit temps de transition, de silence, en respirant profondément par exemple et en se posant intérieurement les questions de «devant qui» je vais paraître et pour quoi faire…