C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

La vie de Jésus… ses enseignements…

Des paraboles…

Le semeur (Mt 13, 1-8)

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

La Parabole du Semeur (Matthieu  13, 1-8)


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

1 Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. 2 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit; toute la foule se tenait sur le rivage. 3 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles: «Voici que le semeur sortit pour semer. 4 Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. 5 D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. 6 Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. 7 D’autres sont tombés dans les ronces; les ronces ont poussé et les ont étouffés. 8 D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » (Matthieu  13, 1 – 8). Textes liturgiques © AELF, Paris.



Demande

Seigneur, aide-nous à comprendre les histoires que tu racontes,  les paraboles… les messages que tu nous adresses à travers elles… aide-moi à comprendre ce que tu veux me dire, à moi, aujourd’hui, ici parce que je veux vraiment te connaître, t’aimer et te suivre…



Contemplation

    v. 3-4. Les graines, si petites, si puissantes, l’espoir du semeur

Est-ce que quelqu’un sait ce qu’est une parabole ? Jésus raconte ici une histoire simple pour faire passer un message plus compliqué. Il emploie des images que tout le monde peut comprendre. Ici au cœur de son histoire il y a un semeur qui sème des graines. Quel est l’espoir du semeur ? Que tout ce qu’il sème produise de belles plantes car sa vie en dépend. S’il ne peut rien récolter, il ne pourra pas manger.  Il sait que toutes ses graines sont comme un concentré de vie, de force et que même si elles sont toutes petites, à l’intérieur il y a tout ce qu’il faut pour donner une plante ou un arbre magnifique…

Nous allons fermer les yeux et imaginer le semeur empli d’espoir qui sème ses graines. Qu’est-ce qu’il espère voir pousser ?


    v. 4-8 Des résultats différents selon le terrain

Dans l’histoire que raconte Jésus, est-ce que vous vous souvenez ce qui arrive aux graines qui tombent de la main du semeur ? Est-ce qu’elles poussent toutes bien ? Reconstituer les quatre types de terrain dans lequel des graines sont tombées.

Nous allons fermer les yeux et imaginer ce que ressent le semeur en voyant les graines mangées par les oiseaux ou celles qui sèchent au soleil ou encore celles qui sont étouffées par les ronces. Que ressent le semeur ?

Maintenant imagine les graines tombées dans la bonne terre et qui poussent bien… comment se sent le semeur ?


    v. 3-8 le sens de la Parabole

Nous avons dit au début que Jésus employait des images pour faire passer un autre message important. À votre avis, qui est le Semeur ? Jésus, Dieu… Qu’est-ce que c’est que la graine ? sa Parole, son enseignement d’amour qui contient beaucoup de force, de vie et qui peut faire des choses extraordinaires si on la reçoit et qu’on la laisse pousser en nous… et les différents types de terre ? l’attitude des gens, leur cœur, s’ils sont prêts à recevoir la parole de Jésus ou s’ils la laissent de côté, à l’écart… ou s’ils l’écoutent un petit peu et ensuite l’oublient… ou s’ils pensent qu’ils ont autre chose à faire de plus important… ou si au contraire ils l’accueillent et la font grandir dans leur cœur pour qu’elle produise une belle nourriture d’amour pour les autres.

Nous allons imaginer que notre cœur est la terre où Jésus veut semer sa Parole de vie et d’amour pour produire de belles choses à travers nous… à quoi ressemble notre cœur-terre ? Ferme les yeux et imagine la terre de ton cœur qui va recevoir la graine de Parole de Jésus… qu’est-ce que tu peux faire pour améliorer cette terre ?


Colloque

Allons sur le tapis, faisons nous tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Jésus veut venir semer sa Parole, ses graines d’amour dans ton cœur, Il est là, tout près… Il veut faire de grandes choses à travers toi, beaucoup de bien pour les autres. Dis-lui dans le secret de ton cœur ce que tu aimerais voir pousser dans ton cœur, demande-lui son aide si tu veux. Terminer par le Notre Père.


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Idées : 💡


On peut également envisager que le semeur est Dieu Père et que les graines sont Jésus qui vient vivre dans notre cœur.

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Le grain de moutarde (Mt 13, 31-32) 

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

La Parabole du grain de moutarde (Mt 13, 31-32)


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

31 Il leur proposa une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. 32 C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. (Mt 13, 31-32) Textes liturgiques © AELF, Paris.


Demande :

Seigneur, donne-moi la grâce de mieux te connaître, de comprendre tes paraboles, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 31-32 La plus petite de toutes les graines devient un arbre

Est-ce que quelqu’un sait ce qu’est une parabole ? Jésus raconte ici une histoire simple pour faire passer un message plus profond. Il emploie des images que tout le monde peut comprendre. Ici quelle est l’histoire ? Un homme sème une graine minuscule et elle devient un arbre. L’arbre est donc déjà contenu d’une certaine façon dans cette graine minuscule, la plus petite de toutes les semences dit Jésus. Elle est mise en terre et peu à peu elle grandit. Il y a donc une grande force de vie dans cette graine.

Nous allons fermer les yeux et imaginer l’homme qui sème la graine minuscule dans son champ… et peu à peu une plante sort du sol et pousse jusqu’à devenir un arbre…


   v. 32 l’arbre devient un refuge pour les oiseaux.

Que se passe-t-il avec cet arbre nous dit Jésus ? Les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. Pourquoi ? Parce qu’il s’y sentent en sécurité. Dans le nid il va y avoir des œufs qui eux aussi sont porteurs de vie, des petits oiseaux naîtront ensuite. 

Nous allons fermer les yeux et imaginer les oiseaux qui font leurs nids dans l’arbre que nous avons déjà imaginé. Comment sont-ils ? Que se passe-t-il ?


   v. 31-32 une illustration du Royaume des Cieux

Jésus a un message à nous faire passer, nous allons essayer de comprendre ce message. Il parle de Royaume des Cieux… ce n’est pas un lieu, c’est plutôt une manière d’être… mais laquelle ? L’idée est que quelque chose de tout petit, mais qui a une grande force de vie en soi, peut pousser, et devenir un refuge pour donner encore naissance à plus de vie (les petits oiseaux qui pourront naître).

Nous allons réfléchir au sens de cette parabole dans notre vie.

Ferme les yeux et imagine que Jésus est face à toi, il te regarde avec beaucoup d’amour et te dit «Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches.» Qu’est-ce que Jésus veut te dire à toi ?


Colloque

Allons sur le tapis, et faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour Le rencontrer dans le silence. Jésus t’a dit quelque chose dans le secret de ton cœur, qu’as-tu envie de lui répondre ? Ou peut-être que tu peux lui dire ce que tu as envie de faire pour l’aider à construire le Royaume des Cieux.


Terminer par le Notre Père.

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C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

Le bon grain et l’ivraie

(Mt 13, 24-30)

La Parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30)


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

 24 Il leur proposa une autre parabole: «Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. 25 Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. 26 Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.

27 Les serviteurs du maître vinrent lui dire: “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie?” 28 Il leur dit: “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent: “Veux-tu donc que nous allions l’enlever?” 29 Il répond: “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. 30 Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.( Mt 13, 24-30) Textes liturgiques © AELF, Paris.



Demande :

Seigneur, donne-moi la grâce de mieux te connaître, de comprendre tes paraboles, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.



Contemplation :

    v. 24 un homme sème du bon grain dans son champ

Est-ce que quelqu’un sait ce qu’est une parabole ? Jésus raconte ici une histoire simple pour faire passer un message plus profond. Il emploie des images que tout le monde peut comprendre. Ici quelle est l’histoire ? Un homme a semé du bon grain dans un champ, pourquoi ? Qu’est-ce qu’il espère ? Avoir une bonne récolte pour faire de la farine qui servira à faire de bonnes choses… Il est rempli d’espoir et a travaillé toute la journée. 

Nous allons fermer les yeux et imaginer cet homme qui travaille dur et sème partout dans son champ de bonnes graines. Que ressent-il ? À quoi pense-t-il ?


    v. 25   L’ennemi sème l'ivraie

Dans la parabole, Jésus nous raconte que pendant que tout le monde dormait, un ennemi est apparu, et dans l’obscurité, il a vidé dans le champ, un peu partout un sac de graines d’ivraie, c’est une mauvaise herbe, une plante avec des épines qui ressemble au blé. Elle empêche le blé de bien pousser et si on la laisse, ensuite la farine de blé qui contient de l’ivraie n’est pas bonne. 

Ferme les yeux et imagine l’ennemi de cet homme, pourquoi fait-il cela ? Quel est son objectif ? Quels sentiments éprouve-t-il à l’égard du propriétaire du champ ?


    v. 27-30 le sens de la parabole

Jésus a un message à nous faire passer, nous allons essayer de comprendre ce message. Il parle de Royaume des Cieux… ce n’est pas un lieu, c’est plutôt une manière d’être… Quel serait alors le sens de la parabole ? Qui pourrait être en réalité l’homme qui sème de bonnes graines dans son champ ? (Dieu qui sème son esprit d’amour dans notre cœur ou dans le monde). Et son ennemi qui sème l’ivraie pendant la nuit ? Le mauvais esprit, tout ce qui pousse à faire le mal. L’ivraie en grec se dit zizanion, en français il existe un mot qui vient de là : zizanie, et il y a une expression «semer la zizanie», c’est-à-dire créer de la division, du conflit. Il nous dit que dans le champ du monde, dans le champ de notre cœur, il y a du bon grain qui pousse, des bonnes actions, des bonnes pensées, du bien, mais il y a aussi du mal, des mauvaises pensées, des mauvaises actions. Dans la parabole, les ouvriers proposent d’arracher l’ivraie, mais que répond le maître ? Il dit non, parce qu’en arrachant l’ivraie, ils peuvent aussi arracher le blé, ils ne savent pas bien faire la différence. Il faut attendre le moment de la récolte et là ceux qui récolteront pourront séparer le bon grain du mauvais grain, ils jetteront le mauvais grain et mettront le bon grain dans le grenier du maître. Cela signifie que Dieu est très patient et qu’il ne veut conserver que le bon qu’il y a en nous.


Nous allons fermer les yeux et imaginer que Dieu sème de l’amour dans notre cœur. Quelles sont les plantes d’amour qui poussent en moi ?

Maintenant je pense aux mauvaises herbes qui poussent aussi dans mon cœur. Que sont ces mauvaises herbes ? Pourquoi poussent-elles ? D’où viennent-elles ?


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour Le rencontrer dans le silence. Jésus ne veut garder que les bonnes plantes d’amour qui poussent dans ton cœur, demande-lui dans le secret de ton cœur qu’il t’aide à enlever les mauvaises pensées que tu as peut-être parfois ou ces choses pas très bien que tu fais et que tu ne voudrais pas faire… demande-lui de t’aider à ne pas les faire…


Terminer par le Notre Père.



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Pour aller plus loin (pour les adultes) :

Saint Ignace évoque à plusieurs reprises le «bon» ou le «mauvais esprit» à l’origine de nos pensées (E.S 32). Il donne des moyens pour être capable de discerner lequel de ces deux esprits agit en moi dans telle ou telle circonstance par exemple : la méditation des deux étendards (E.S 136-142) et à la fin des exercices (E.S 314-315), il propose des règles de discernement efficaces. Il encourage aussi à l’examen de conscience quotidien justement pour apprendre à mieux discerner, reconnaître l’action du mauvais esprit en nous. Il ne s’agit nullement d’un exercice de moral, mais bel et bien d’un exercice «spirituel» très important pour avancer sur le chemin de configuration au Christ.

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Le levain (Mt 13, 33)

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

La Parabole du levain (Mt 13, 33)

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire). 


L’histoire : 

33 Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé.. (Mt 13, 33) Textes liturgiques © AELF, Paris. 


Demande : 

Seigneur, donne-moi la grâce de mieux te connaître, de comprendre tes paraboles, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.



Contemplation :
    Jésus enfant découvre la puissance du levain 

Est-ce que quelqu’un sait ce qu’est une parabole ? Jésus raconte ici une histoire simple pour faire passer un message plus profond. Il emploie des images que tout le monde peut comprendre, comme tout bon pédagogue, il veut nous enseigner quelque chose. Ici, il nous donne parle du Royaume des Cieux mais en utilisant un élément très connu pour les gens à cette époque... le levain pour le pain. Qu’est-ce que c’est ? c’est fabriqué à partir de farine complète et d’eau, c’est une matière vivante (il y a de bonnes bactéries) ça sert à faire lever la pâte, comme la levure pour les gâteaux. 

Qu’est-ce qui se passe quand on oublie de mettre la levure dans un gâteau ? Il est tout plat, tout dur, il est moins bon. C’est la même chose avec le pain, si on oublie de mettre le levain (ou la levure), il est plat et plus dur. Comment Jésus a-t-il appris la réalité de la transformation opérée par le levain ? Quand il était petit, Jésus regardait très certainement sa maman préparer le pain en mettant le levain dans la farine et il voyait ensuite la pâte lever lentement grâce au levain... 

Nous allons imaginer comment Jésus s’est rendu compte de ce processus de fermentation, à la maison, avec Marie, ce que Jésus ressentait en observant ça. Nous allons fermer les yeux et imaginer la maison de la famille de Nazareth avec Marie qui fait le pain et Jésus qui est là et observe... que voit-il ? Que ressent-il ? 


    Une femme met du levain dans la pâte 

Jésus a dû beaucoup méditer sur la force du levain capable de faire lever une pâte. La preuve il le réutilise dans ses enseignements. Le levain tout comme le pain qu’il permet de fabriquer sont des symboles de vie très forts pour Jésus,  il a appris tout au long de sa vie à quel point le pain était nécessaire à l’homme pour vivre… d’ailleurs au cours du dernier repas, c’est ce même pain qu’il choisit pour continuer de transmettre la vie à ses amis en en faisant son Corps.

Outre le levain et la pâte du pain, Jésus nous parle ici d’une femme, probablement parce qu’à son époque c’étaient les femmes qui faisaient le pain, mais peut-être aussi pour insister sur cette idée de vie donnée, la femme en effet donne la vie, elle a une sensibilité très forte à la vie. Elle est au pied de la Croix quand la vie s’éteint, elle pleure et elle est présente au matin de la Résurrection, premier témoin de cette vie qui rejaillit. Ici donc, pour nous parler du Royaume, Jésus nous parle d’une femme qui prend du levain et qu’elle enfouit dans trois mesures de farine.

Ferme les yeux et mets-toi à la place de cette femme, imagine son geste… à quoi peut-elle penser ? Que peut-elle ressentir dans son cœur ? 


    Un message de Jésus pour moi aujourd’hui 

Nous allons avoir un autre moment de contemplation. Nous allons imaginer cette fois que Jésus est face à nous et qu’il nous raconte cette parabole de manière très personnelle, que veut-il nous dire aujourd’hui, pour notre vie personnelle ? Ferme les yeux et imagine que Jésus est devant toi, il te regarde avec beaucoup d’amour, prononce ton prénom et te  dit...« Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé ». 

Quel message a-t-il pour toi dans ta vie d’aujourd’hui ?


Colloque 

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour Le rencontrer dans le silence.  Nous allons de nouveau fermer les yeux et imaginer que Jésus est là face à nous... il vient de nous raconter la parabole et maintenant chacun d’entre nous allons lui dire en silence, dans notre cœur ce que nous pensons, ressentons... on peut le remercier, lui demander quelque chose... Terminer par le Notre Père.

Le Bon Samaritain 

(Lc 10, 30-35)

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

La Parabole du Bon Samaritain (Lc 10, 30-35).


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

30 Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. 32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
33 Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
34 Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
35 Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”» (Luc  10, 30-35). Textes liturgiques © AELF, Paris.


Demande

Seigneur, donne-moi la grâce de mieux te connaître, de comprendre tes paraboles, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.



Contemplation

    v. 30-31. Un homme blessé sur un chemin

Est-ce que quelqu’un sait ce qu’est une parabole ? Jésus raconte ici une histoire simple pour faire passer un message plus profond. Il emploie des images que tout le monde peut comprendre. Ici, nous avons un homme qui a été attaqué par des bandits, ils lui ont tout pris, même ses vêtements et ils l’ont frappé. Il est par terre, à moitié mort, sur le chemin qui relie Jérusalem à Jéricho, deux villes de Palestine, le pays de Jésus. C’est un chemin très fréquenté donc l’homme espère certainement que quelqu’un va venir à son secours… et de fait, deux hommes, d’abord un prêtre puis un lévite le voient mais passent de l’autre côté. Pourtant ce sont des hommes très religieux mais paradoxalement c’est parce qu’ils sont très religieux qu’ils ne s’approchent pas de lui. En effet, pour eux, le plus important c’est de demeurer purs or, s’ils touchent du sang, une personne blessée ou malade, ils deviennent impurs. Que peut ressentir l’homme blessé à votre avis en voyant qu’ils l’évitent ?

Nous allons essayer de nous mettre à la place de l’homme à terre. Ferme les yeux et essaie d’imaginer que tu as été attaqué par des bandits qui t’ont tout pris, même tes vêtements et t’ont abandonné à moitié mort sur le chemin. Qu’est-ce que tu ressens ? Qu’est-ce tu espères ?

Et puis à deux reprises, tu vois un homme qui t’évite exprès, qu’est-ce que tu éprouves dans ton cœur ?


    v. 31-33. Mais un Samaritain est pris aux entrailles

Finalement un 3ème homme s’arrête et prend soin de lui. C’est un Samaritain, c’est-à-dire quelqu’un qui aurait dû l’éviter parce que les deux peuples, juif et samaritain, se détestent depuis des siècles, ils prient le même Dieu mais pas de la même manière et pas au même endroit. Et pourtant c’est lui qui l’aide. Le texte dit «il fut saisi de compassion», c’est très fort, littéralement on pourrait dire qu’il est pris aux entrailles, c’est-à-dire qu’il ressent vraiment la souffrance de l’homme à terre et voit bien qu’il risque de mourir. Donc même s’il n’appartient à pas à son peuple, ce n’est pas grave, il ne va pas le laisser mourir. Que fait-il ? Il s’approche, et panse ses blessures en y versant de l’huile et du vin (pour désinfecter, adoucir et cicatriser) ; puis il le charge sur sa propre monture (son âne ou son cheval), le conduit dans une auberge et prend soin de lui. Il passe même la nuit à s’occuper de lui, donc il change complètement son voyage parce que le plus important c’est vraiment de soigner cet homme blessé. Et le lendemain, il laisse deux pièces d’argent à l’aubergiste pour qu’il continue à s’occuper de lui et s’engage à repasser plus tard pour compléter si cela n’était pas suffisant.

Ferme les yeux et remets toi dans la situation de l’homme à terre à moitié mort. Il voit ce Samaritain qui s’approche de lui et prend entièrement soin de lui. Que ressent-il ?

Partager.

Et maintenant, imagine que tu es ce Samaritain… pourquoi aides-tu cet homme ? Que ressens-tu en l’aidant ?


   Le sens de la parabole

Ce Samaritain dépense du temps, de l’argent, de l’énergie pour sauver cet homme à moitié mort et grâce à lui, l’homme est sauvé, il était à «moitié mort», après cela, il est entièrement vivant, debout, en forme. Nous avons dit qu’il s’agissait d’une parabole, c’est-à-dire d’une histoire que Jésus raconte pour donner un enseignement. Quel peut être l’enseignement ? Laisser les enfants réfléchir. Et si besoin orienter en posant des questions supplémentaires ? Ex: est-ce que Jésus pourrait être ce Samaritain qui vient nous guérir, nous aider, nous sauver ? Est-ce que Jésus nous invite à faire de même ? Un peu plus loin dans le texte, Jésus dit à la personne à qui il a raconté cette histoire: «Va, et toi aussi, fais de même.» (v. 37). 

Je vais fermer les yeux et imaginer Jésus qui me regarde avec beaucoup d’amour et me raconte à moi cette parabole, que veut-il me dire aujourd’hui avec cette parabole ?


Colloque

Allons sur le tapis nous faire tout petits, tout près de Dieu, pour Le rencontrer dans le silence. Je peux réfléchir à des personnes qui me sont proches ou pas et dont je sais qu’elles ont besoin d’aide et demander à Jésus qu’il les aide et qu’il me donne la grâce de pouvoir les aider moi aussi comme le bon Samaritain l’a fait.


Terminer par le Notre Père








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Demander l’Esprit Saint (Lc 11, 5-13)

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

Enseignements sur la prière : l’ami importun, demander l’Esprit Saint (Lc 11, 5-13).


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

« 5 Jésus leur dit encore: «Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander: “Mon ami, prête-moi trois pains, 6 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” 7 Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond: “Neviens pas m’importuner! La porte est déjà fermée; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” 8 Eh bien! je vous le dis: même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. 9 Moi, je vous dis: Demandez, on vous donnera; cherchez, vous trouverez; frappez, on vous ouvrira. 10 En effet, quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; à qui frappe, on ouvrira. 11 Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson? 12 ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf? 13 Sidonc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent!» (Lc 11, 5-13). Textes liturgiques © AELF, Paris.



Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.



Contemplation :

    v. 5-7 Un homme a vraiment besoin de pain

Jésus lui-même nous demande ici d’imaginer une histoire, alors nous allons imaginer la scène. Un homme reçoit chez lui la visite imprévue d’un de ses amis qui vient de faire un long voyage. Son ami a sans doute très faim or il n’a rien à lui offrir. Comment se sent-il ? Gêné, honteux, surtout qu’à cette époque, l’hospitalité est très importante, il faut bien accueillir les visiteurs. Tout est fermé, faire du pain prend du temps donc quelle est la seule solution ? Aller frapper à la porte d’un autre ami pour qu’il lui donne du pain. C’est ce qu’il fait, désespéré il va tambouriner à la porte de son autre ami. Mais cet ami est sans doute déjà endormi et il n’a pas envie d’ouvrir, parce que cela va déranger toute sa famille. Il faut savoir qu’à l’époque de Jésus les maisons sont souvent petites, il n’y a qu’une seule pièce qui sert à tout, le soir venu, les gens déroulent des nattes à même le sol et dorment tous ensemble, parents et enfants. En plus il n’y a pas d’électricité et au milieu de la nuit il fait vraiment noir, on n’y voit rien dans la maison. La porte est verrouillée par une barre de bois donc on peut comprendre que celui qui est dérangé n’a pas envie d’ouvrir. Mais l’autre insiste, il a vraiment besoin de nourriture.

Nous allons fermer les yeux et imaginer la scène comme Jésus nous le demande : au milieu de la nuit, un homme reçoit chez lui un ami fatigué et il n’a rien à lui donner à manger…. alors il va frapper à la porte de son voisin au milieu de la nuit… imagine-le, que dit-il ? À l’intérieur, l’autre lui dit qu’il ne veut pas se lever, mais l’homme a vraiment besoin de pain alors il insiste, que fait-il ?


    v. 8 L’autre finit par lui donner du pain

Celui qui demande est tellement pénible qu’il finit par se lever et donner son ami ce qu’il lui demande, à savoir 3 pains parce qu’il sait que si son ami insiste comme ça c’est qu’il en a vraiment besoin, ou tout simplement parce qu’il veut dormir et qu’il sait que l’autre n’arrêtera pas de frapper tant qu’il n’aura pas eu ce qu’il veut… 

Ferme les yeux et imagine : la porte fermée finit enfin par s’ouvrir et l’homme qui demandait du pain le reçoit enfin. Comment se sent-il ? Que fait-il ?


    v. 8-13 Une invitation à persister dans la prière et à demander les bonnes choses…

Pourquoi à votre avis Jésus raconte-t-il cela ? Qu’est-ce qu’il veut enseigner à ceux qui l’écoutent ? à persévérer dans la prière : quand on demande quelque chose de bon à Dieu le Père, il entend notre prière. Et qu’est-ce que Jésus nous suggère de demander ? Quelque chose qui est vraiment très bon et qui est comme une nourriture ? L’Esprit Saint, il dit «combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent!». L’Esprit Saint c’est l’Esprit de Dieu, c’est comme le pain de la parabole, qui va donner la vie, la joie, la force, c’est celui qui va consoler, nous aider à résoudre les problèmes et c’est Dieu le Père qui le donne à ceux qui le demandent de tout leur cœur. Jésus nous invite à demander avec insistance l’Esprit Saint au Père.

Ferme les yeux et imagine que tu frappes à la porte de la maison de Dieu en criant que tu veux l’Esprit Saint… Dieu t’entend, il ouvre la porte et te donne son Esprit de lumière, de force, de joie, d’amour… tu le reçois dans ton cœur, comment te sens-tu ?



Colloque

Allons sur le tapis, nous faire tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Jésus nous apprend aussi que ce qu’on demande et ce qu’on reçoit dans la prière, c’est pour le partager. Dis lui ce que tu as envie de faire avec son Esprit d’amour qu’il te donne. Avec qui veux-tu le partager ? Dis le lui dans le secret de ton cœur.


Terminer par le Notre Père.



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Vigne, sarments, vigneron (Jn 15, 1-5).

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

La vigne, les sarments et le vigneron. (Jn 15, 1-5).


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

Jésus dit : « 1Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. 3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. 4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. 5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.» (Jn 15, 1-5). Textes liturgiques © AELF, Paris.


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 1 Jésus connaît le travail de la vigne depuis qu’il est enfant

Jésus a un message à nous faire passer, pour cela, il utilise parfois des paraboles ou des images, comme ici l’image de la vigne. En Palestine, comme c’est une région méditerranéenne, il y a beaucoup de vignes, cela fait partie du paysage. Chaque vigne est unique et chaque plant de vigne est unique, il y a le cep, le pied de vigne, enraciné en terre et les sarments, les branches qui vont porter le raisin. Aucun plant de vigne ne se ressemble, il y en a des fragiles, des plus solides, des petits, des plus grands… Jésus est habitué à en voir. Depuis qu’il est enfant, il a eu tant de fois l’occasion de se promener dans des vignes, peut-être d’y jouer, d’observer, de chercher les raisins, de poser des questions au vigneron. 

Nous allons fermer les yeux et imaginer Jésus enfant qui se promène dans les vignes proches de Nazareth. Comment sont les vignes ? Que fait Jésus ? À quoi pense-t-il ?


    v. 2 Le vigneron aime sa vigne

Jésus a eu l’occasion de mesurer l’amour de tout vigneron pour sa vigne et le travail important qu’il faut y réaliser pour que chaque plant de vigne porte beaucoup de fruits et pour que le vin soit très bon ensuite : tailler, enlever certains bourgeons quand il y en a trop, enlever aussi les sarments desséchés qui ne vont pas produire de fruits, nettoyer, enlever les mauvaises herbes, les fruits verts ou pourris. Le vigneron connait chaque plant de vigne, il sait que chacun est différent et il s’occupe de chacun en particulier avec à chaque fois un seul objectif : récolter beaucoup de bons raisins pour manger ou faire du bon vin ensuite. Il sait que si son vin est bon, il donnera beaucoup de joie à ceux qui le boiront. Le vin est très important lors des fêtes, des mariages par exemple. 

Nous allons imaginer le travail du vigneron dans sa vigne, tout l’amour qu’il porte à chaque plant, comment il prend soin de sa vigne. 

Ferme les yeux et imagine ce vigneron dans sa vigne, que fait-il ? Que ressent-il ? Qu’espère-t-il ?


    v. 1-5. Jésus est la vraie vigne et le Père le vigneron.

Jésus utilise cette image pour faire passer un message à ses disciples et à nous aussi. Il dit qu’il est la vigne, chaque pied de vigne et que nous sommes les sarments destinés à porter du fruit et que le vigneron est Dieu le Père. Quel fruit sommes-nous encourages à produire ? Des fruits d’amour, tout ce qui est bon pour nous et pour autrui. Il explique qu’un sarment ne peut porter du fruit que s’il est bien accroché au pied de vigne, donc que nous ne pouvons porter du fruit que si nous sommes bien reliés à Jésus. Il explique aussi que le Père purifie, taille tout sarment qui porte du fruit pour qu’il en porte encore plus, il enlève donc ce qui nous empêche de porter du fruit, le mal qu’il peut y avoir en nous (égoïsme, jalousie, colère, etc.)

Je vais fermer les yeux et essayer de m’imaginer bien relié, uni à Jésus, comme un sarment relié au plant de vigne. Jésus me porte et le Père vigneron est là, tous les deux m’aiment beaucoup et ont très envie que je produise beaucoup de fruits, que font-ils pour m’aider ?


Colloque: Allons sur le tapis, nous faire tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Jésus nous dit que si nous demeurons en lui, unis à lui, nous pouvons produire beaucoup de fruits. Dans le secret de mon cœur je vais dire à Jésus quels fruits d’amour j’ai envie de produire et je peux demander au Père d’enlever les obstacles que j’identifie dans mon cœur et qui m’empêchent d’aimer.

Terminer par le Notre Père.Terminer par le Notre Père.

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Sel de la terre, lumière du monde (Mt 5, 13-16)

C. Pastro © monastère Nossa Senhora da Paz 

Sel de la terre, lumière du monde (Mt 5, 13-16)

 

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples:13 «Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur? Il ne vaut plus rien: on le jette dehors et il est piétiné par les gens.

14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.

15 Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.

16 De même, que votre lumière brille devant les hommes: alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.» (Mt 4, 12-23). Textes liturgiques © AELF, Paris


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :


    v. 13-16 Jésus enseigne encore et toujours

Chez l’évangéliste Matthieu, ce texte vient juste après les Béatitudes quand Jésus enseigne aux gens en leur disant «heureux les…» «heureux ceux qui…». Dans ce texte, il reprend une méthode qu’il utilise souvent, celle de la parabole, c’est-à-dire qu’il prend des éléments de la vie quotidienne pour faire réfléchir les gens sur des réalités spirituelles plus profondes, sur ce qu’est le royaume de Dieu et sur l’attitude à avoir pour participer à la construction de ce Royaume en tant que ses disciples. On sait qu’enseigner est une part importante de l’activité de Jésus, il marche beaucoup pour pouvoir parler au plus grand nombre et les gens sont touchés par son enseignement, ils aiment beaucoup l’écouter et le suivent pour cela. 

Nous allons fermer les yeux et imaginer Jésus enseignant. Ferme les yeux et imagine les foules et Jésus qui leur parle encore et toujours. Comment est-il ? Pourquoi fait-il cela ? Qu’est-ce qu’il veut transmettre ?


    v. 13 Vous êtes le sel de la terre

La première petite parabole qu’il utilise est celle du sel. À quoi sert le sel ? C’est un élément soluble, au goût piquant qui sert à donner de la saveur aux aliments mais aussi à les conserver. Dans quelques textes de la Bible, il a aussi une fonction purificatrice (par exemple le prophète Elisée assainit une «eau malsaine» en y jetant du sel 2 R 2,19-22). Comme ici Jésus parle de «saveur», on peut imaginer qu’il pense surtout au goût que donne le sel aux plats, si on l’oublie, le plat est beaucoup moins bon, et on doit en rajouter au moment de le manger pour lui donner du goût. On peut penser aussi au pain sans sel qui n’est vraiment pas très bon. Le sel est donc ce qui rend savoureux les aliments et il est vrai que si le sel lui-même perd sa saveur, alors il n’y a plus rien à faire, ce sel sans goût serait bon à jeter. Mais voilà que Jésus dit à ses disciples et donc à nous aussi «vous êtes le sel de la terre», qu’est-ce qu’il veut nous dire ?

Ferme les yeux et imagine que Jésus est présent au milieu de nous et qu’il nous dit «vous êtes le sel de la terre», que veut-il nous dire ? 


   v. 14-16 Vous êtes la lumière du monde

À quoi sert la lumière ? À éclairer, elle empêche de tomber quand on on marche, elle dissipe la peur qu’on peut avoir dans le noir, elle révèle les choses cachées dans l’obscurité, elle sert donc la vérité, elle est essentielle à la vie (ex : photosynthèse). Pour toutes ces raisons, Jésus se définit comme la lumière du monde (Jn 8,12), quand il apparaît à la Transfiguration, il baigne dans la lumière divine. Ici, il dit à ses disciples «vous êtes la lumière du monde», une lumière destinée à être vue, partagée, à rayonner sur les autres car il dit «Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison». Le boisseau était une sorte de baquet, de récipient porté sur 3 ou 4 pieds qui servait de réserve au blé nécessaire à la maison. Jésus dit qu’on allume pas une lampe pour la glisser sous cette réserve mais plutôt pour la mettre sur un lampadaire, pour que toute la maison soit éclairée. On expose la lumière, on ne la cache pas. Et à la fin du texte, on a la clé de compréhension : la lumière, c’est tout ce qu’on fait de bien et qui conduit les autres, en voyant ces bonnes actions, à rendre gloire à Dieu. Ce qu’on fait de bien pour Jésus c’est ce qu’on fait par amour. Il dit que chaque fois qu’on agit par amour, chaque fois qu’on fait quelque chose de bon, on rend gloire au Père, on est vraiment enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus.


Ferme les yeux et imagine le monde… chaque fois qu’une belle action est réalisée quelque part dans le monde, une lumière s’allume… Laisser un petit temps… Que se passe-t-il à cet endroit où la lumière s’allume ? 


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Jésus nous invite à être le sel de la terre et la lumière du monde. Lui qui est vraiment la lumière du monde peut nous aider. Dans le secret de ton cœur, demande-lui son aide et dis-lui ce que tu as envie de faire de bon pour les autres, pour être cette lumière toi aussi.


Terminer par le Notre Père.



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