Les fiches proposées ici sont en cours d’élaboration et visent à approcher la Première Alliance en découvrant quelques personnages clés : Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Élie etc.

N’hésitez pas à revenir !

Abraham : Abram se met en chemin. (Gn 12, 1-9)

Promesses divines et hospitalité (Gn 15, 1-6 ; 18, 1-10)

Le sacrifice d’Isaac (Gn 22, 1-18)

Abram se met en chemin. (Gn 12, 1-9)

 

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

1 Le Seigneur dit à Abram: «Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. 2 Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. 3 Je bénirai ceux qui te béniront; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre.» 4 Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Harane. 5 Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane; ils se mirent en route pour Canaan et ils arrivèrent dans ce pays. 6 Abram traversa le pays jusqu’au lieu nommé Sichem, au chêne de Moré. Les Cananéens étaient alors dans le pays. 7 Le Seigneur apparut à Abram et dit: «À ta descendance je donnerai ce pays.» Et là, Abram bâtit un autel au Seigneur qui lui était apparu.

8 De là, il se rendit dans la montagne, à l’est de Béthel, et il planta sa tente, ayant Béthel à l’ouest, et Aï à l’est. Là, il bâtit un autel au Seigneur et il invoqua le nom du Seigneur.

9 Puis, de campement en campement, Abram s’en alla vers le Néguev. (Gn 12, 1-9) Textes liturgiques © AELF, Paris


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 1-3 Abram : un homme juste choisi par Dieu 

Abram, éleveur, homme au cœur juste, il vit avec sa famille, sa femme, son frère, son père (mais il n’a pas d’enfants), probablement sous des tentes car ils se déplacent pour trouver des pâturages pour son troupeau. Il est originaire d’Our mais au moment où la Bible parle de lui il vit à Harane, entre l’Irak et le sud de la Turquie actuels et Dieu le voit et le choisit et lui fait une promesse.

Imagine Abram qui vit avec sa famille, son troupeau et cherche toujours à être juste avec tout le monde… que fait-il ? Imagine que Dieu le regarde avec beaucoup d’amour et décide qu’il sera son ami.


    v. 4-5 Abram a foi en Dieu et quitte son pays

Dieu lui fait une promesse, qu’à travers lui sa bénédiction s’étendra à tous les peuples de la terre , pour cela il lui demande de partir pour lui donner un pays qui appartiendra à tous ses descendants, il lui dit «Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai». Et comme Abram est un homme juste, il croit ce que Dieu lui dit et part avec ses proches, et emporte ce qu’il possédait.

Ferme les yeux et imagine Abram qui écoute Dieu et se met en route. Que ressent-il ?


    v. 6-8 Abram prie, construit des autels où il s’arrête et invoque le nom du Seigneur.

Abram et les siens sont vraiment nomades, ils vont d’un campement à l’autre, parfois Dieu lui parle en chemin, et partout où il s’arrête, Abram construit un autel (pas un hôtel !), un lieu de prière pour rendre grâce à Dieu, invoquer son nom, c’est-à-dire parler avec lui, le rendre présent. Dieu est vraiment au cœur de la vie d’Abram. 

Ferme les yeux et imagine Abram qui va d’un campement à un autre et à chaque fois construit un lieu pour honorer Dieu. À quoi ressemblent les autels qu’il construit ? Comment prie-t-il ?


Colloque

Allons sur le tapis, la terre sacrée, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Peut-être qu’un jour Dieu nous fera sentir dans notre cœur qu’il nous faut partir et aller vivre ailleurs, comme pour Abram. Je peux demander au Seigneur et même à Abraham qu’il me donne toujours la même confiance en Dieu qui sera toujours à mes côtés dans toutes les étapes de ma vie.


Terminer par le Notre Père

Télécharger

Abraham : promesses divines et hospitalité (Gn 15, 1-6 ; 18, 1-10)

 

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

1 Après ces événements, la parole du Seigneur fut adressée à Abram dans une vision: «Ne crains pas, Abram! Je suis un bouclier pour toi. Ta récompense sera très grande.» 2 Abram répondit: «Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner? Je m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas.». 3 Abram dit encore: «Tu ne m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier.» 4 Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram: «Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang.» 5 Puis il le fit sortir et lui dit: «Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux…» Et il déclara: «Telle sera ta descendance!» 6 Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. (Gn 15, 1-6)

Un peu plus tard : 1 Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. 2 Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. 3 Il dit: «Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. 4 Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. 5 Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur!» Ils répondirent: «Fais comme tu l’as dit.» 6 Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit: «Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes.» 7 Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. 8 Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient. 9 Ils lui demandèrent: «Où est Sara, ta femme?» Il répondit: «Elle est à l’intérieur de la tente.» 10 Le voyageur reprit: «Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils.» (Gn 18, 1-10) Textes liturgiques © AELF, Paris


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 1-3 Dieu promet un fils à Abraham

Quand Abraham a quitté son pays d’origine comme Dieu le lui avait demandé, il n’avait pas d’enfant et était déjà avancé en âge, il avait 75 ans. À cette époque, ne pas avoir d’enfant était source de grande tristesse et de grande souffrance. Un fils assurait la descendance, il était très important d’avoir un héritier pour que la famille se perpétue. Or Abraham et Sara sont maintenant trop âgés pour avoir des enfants. Et pourtant Dieu lui dit bien que sa descendance, c’est-à-dire tous ceux qui naîtront de lui, à travers les siècles seront plus nombreux que les étoiles du ciel, Dieu demande à Abraham de regarder les étoiles du ciel et de les compter s’il le peut.

Nous allons fermer les yeux et imaginer Dieu qui annonce à Abraham âgé qu’il aura une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel. Abraham écoute Dieu et regarde le ciel étoilé. Que pense-t-il ?


    v. 4-5 Abraham vit dans la confiance et l’hospitalité

À plusieurs reprises Dieu a dit à Abraham qu’il aurait une descendance nombreuse et Abraham attend le temps de Dieu. Il vit avec sa femme, dans la deuxième partie le texte dit qu’il a 99 ans, ça veut dire qu’il est vraiment âgé. Il mène une vie simple avec son troupeau et pratique quelque chose de très important dans cette région et à cette époque : l’hospitalité. Le texte raconte qu’au moment le plus chaud de la journée, il reçoit une visite un peu mystérieuse, 3 hommes à qui il offre l’hospitalité. Que fait-il ? Il fait apporter de l’eau, leur prépare une place à l’ombre, demande à Sara de faire du pain, lui va tuer un veau et apporte aussi du lait et du fromage blanc.


Nous allons fermer les yeux et imaginer la scène : Abraham à l’entrée de sa tente et soudain 3 hommes apparaissent. Il fait très chaud. Abraham fait tout pour bien recevoir les 3 hommes. Que ressent-il ? Que fait-il ? Et les 3 hommes comment se sentent-ils ?


   v. 9-10 Dieu vient accomplir sa promesse

En réalité, les trois hommes n’en font qu’un, c’est Dieu lui-même qui est venu rendre visite à Abraham et qu’Abraham a accueilli chez lui de la meilleure manière qui soit. Dieu est venu lui dire que le moment pour Abraham et Sara d’avoir un enfant est arrivé. Et effectivement un peu plus loin dans le texte de la Genèse, tout se passe comme Dieu l’avait dit, 9 mois plus tard Sara donne naissance à un fils qui s’appelle Isaac.

Ferme les yeux et imagine d’abord la joie d’Abraham et de Sara d’accueillir Dieu chez eux… Sara devient enceinte, puis donne naissance a Isaac. Imagine Abraham et Sara avec le petit bébé Isaac dans leurs bras. Comment se sentent-ils ?


Colloque

Allons sur le tapis, la terre sacrée, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Dans la Bible on lit souvent «rien n’est impossible à Dieu». Ici on voit que Dieu a donné un enfant à Abraham et Sara alors qu’ils avaient passé l’âge d’en avoir. Abraham a été très patient et a toujours cru Dieu, demande-lui et demande à Dieu la même confiance, la même foi et la même patience qu’Abraham. 


Terminer par le Notre Père

Télécharger

Abraham : le sacrifice d’Isaac (Gn 22, 1-18)

 

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

1 Après ces événements, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit: «Abraham!» Celui-ci répondit: «Me voici!» 2 Dieu dit: «Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai.» 3 Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. 4 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. 5 Abraham dit à ses serviteurs: «Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous.» 6 Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. 7 Isaac dit à son père Abraham: «Mon père! – Eh bien, mon fils?» Isaac reprit: «Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste?» 8 Abraham répondit: «Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils.» Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. 9 Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois; puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. 10 Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. 11 Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit: «Abraham! Abraham!» Il répondit: «Me voici!» 12 L’ange lui dit: «Ne porte pas la main sur le garçon! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.» 13 Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham donna à ce lieu le nom de «Le-Seigneur-voit». On l’appelle aujourd’hui: «Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu.» 15 Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. 16 Il déclara: «Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur: parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. 18 Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance.» (Gn 22, 1-18) Textes liturgiques © AELF, Paris


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 1-8 Dieu met Abraham à l’épreuve

On se souvient que Dieu avait promis un fils à Abraham, un fils par lequel toutes les nations de la terre seraient bénies. Il avait promis, par Isaac, une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel. Abraham avait fait confiance à Dieu, il avait été patient et finalement, alors qu’il était très âgé tout comme Sara son épouse, le petit Isaac était né. Dieu avait accompli sa promesse. Mais voilà que contre toute attente, Dieu lui demande de sacrifier son fils Isaac. À cette époque, certaines religions faisaient des sacrifices humains pour plaire aux dieux. Pourtant le Dieu d’Abraham n’est pas comme ça et Abraham le sait, il sait aussi qu’il lui a annoncé une descendance par Isaac, or Isaac est encore jeune, il n’a pas encore eu d’enfants et Dieu ne peut pas se contredire. Donc très probablement qu’Abraham ne comprend pas cet ordre de Dieu, mais comme il l’a toujours fait, il obéit et fait confiance. Donc Abraham prépare tout ce qu’il faut, prend son fils, un âne pour porter le bois et deux serviteurs et ils partent. C’est un long voyage de 3 jours de marche. Personne ne parle.

Ferme les yeux et imagine le voyage… comment est le chemin ? À quoi peut bien penser Abraham ? Et Isaac ?


   v. 6-13 Abraham va jusqu’au bout dans l’obéissance à Dieu

Une fois arrivés au lieu indiqué par Dieu, Abraham construit un autel, il met le bois et il attache Isaac. Que peut-il bien ressentir dans son cœur ? Est-ce que vraiment il pense que Dieu va le laisser sacrifier Isaac ? En tout cas, il ne se révolte pas et il va jusqu’au bout, même quand son fils commence à s’inquiéter de ne pas voir l’agneau pour le sacrifice. En fait l’agneau c’est Isaac ! Mais au moment où Abraham s’apprête à sacrifier son fils, l’ange du Seigneur intervient et arrête son geste. Dieu a tout observé depuis le début, il donne un bélier pour le sacrifice au dernier moment. Abraham voit ce bélier accroché à un buisson, il le prend et l’offre en sacrifice.

Ferme les yeux et imagine Isaac prêt à être sacrifié et l’ange du Seigneur qui vient arrêter le geste d’Abraham et lui montre le bélier pour le sacrifice. Que fait Abraham ? Que ressent-il ?


   v. 15-18 L’enseignement de Dieu

Dieu n’a jamais pensé faire mourir Isaac mais peut-être qu’il avait besoin d’être sûr qu’il pouvait entièrement compter sur Abraham (encore qu’il le savait), plus sûrement, il voulait faire d’Abraham le modèle de l’homme qui obéit à Dieu et a entièrement confiance en lui en étant prêt à lui offrir ce qu’il a de plus précieux. Peut-être qu’Abraham a eu peur à un moment donné mais il a fait confiance à Dieu et n’a jamais douté de sa bonté. C’est pour cela qu’on dit d’Abraham qu’il est le père de tous les croyants, il ne doute jamais de la bonté de Dieu. Et puis Dieu voulait aussi dire à Abraham et à tous ses descendants qu’ils ne devaient jamais sacrifier des êtres humains en guise de culte. Dieu interdit tout sacrifice humain. Il ne veut pas qu’on lui offre de la chair humaine, il veut qu’on lui fasse confiance. Après cela, il dit à Abraham: «parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. 18 Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance.» Abraham est le plus béni des hommes.

Ferme les yeux et imagine le cœur de Dieu qui voit qu’Abraham a entièrement confiance en lui. Que ressent Dieu ? Que fait-il ? 


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Abraham est le modèle du croyant qui ne doute pas de la bonté de Dieu, lui fait confiance et lui obéit. Il est très important dans la vie spirituelle de ne jamais douter que Dieu est bon et de lui faire confiance, même quand on ne comprend rien alors je vais demander à Dieu et à Abraham la grâce de ne jamais douter de la bonté de Dieu. 


Terminer par le Notre Père

Télécharger

Jacob : Le songe de Jacob (Gn 28, 10-19)

Le combat de Jacob (Gn 32, 25-33)

Le songe de Jacob (Gn 28, 10-19) (inspiré d’une méditation du card. Martini)


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

10 Jacob partit de Bershéba et se dirigea vers Harane.

11 Il atteignit le lieu où il allait passer la nuit car le soleil s’était couché. Il y prit une pierre pour la mettre sous sa tête, et dormit en ce lieu.

12 Il eut un songe: voici qu’une échelle était dressée sur la terre, son sommet touchait le ciel, et des anges de Dieu montaient et descendaient.

13 Le Seigneur se tenait près de lui. Il dit: «Je suis le Seigneur, le Dieu d’Abraham ton père, le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne, à toi et à tes descendants.

14 Tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol, vous vous répandrez à l’orient et à l’occident, au nord et au midi; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre.

15 Voici que je suis avec toi; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai sur cette terre; car je ne t’abandonnerai pas avant d’avoir accompli ce que je t’ai dit.»

16 Jacob sortit de son sommeil et déclara: «En vérité, le Seigneur est en ce lieu! Et moi, je ne le savais pas.»

17 Il fut saisi de crainte et il dit: «Que ce lieu est redoutable! C’est vraiment la maison de Dieu, la porte du ciel!»

18 Jacob se leva de bon matin, il prit la pierre qu’il avait mise sous sa tête, il la dressa pour en faire une stèle, et sur le sommet il versa de l’huile.

19 Jacob donna le nom de Béthel (c’est-à-dire: Maison de Dieu) à ce lieu qui auparavant s’appelait Louz.

(Gn 28, 10-19). Textes AELF.


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 10-11 Jacob seul, errant, pauvre

Jacob est le fils d’Isaac, et donc le petit fils d’Abraham et de Sara. Sa mère s’appelle Rébecca et il a un frère jumeau qui s’appelle Esaü. Esaü est l’aîné, il est né le premier et est le préféré d’Isaac. Il est un chasseur habile, il est fort alors que Jacob est plus fragile mais il est aussi très rusé et c’est par une ruse qu’il va d’abord voler à Esaü son droit d’aînesse puis plus tard, avec la complicité de sa mère, la bénédiction d’Isaac son père.  Ils profitent de ce qu’Isaac est âgé et ne voit pas bien, au toucher il croit reconnaître Esaü qui était très poilu alors qu’en réalité c’est Jacob qui était revêtu d’une peau de chevreau. Isaac le bénit croyant bénir Esaü. Donc tout ce qui devait revenir à Esaü (son droit d’aînesse et la bénédiction d’Isaac) revient à Jacob mais de manière malhonnête. Esaü est furieux quand il comprend ce qui s’est passé et il veut se venger en tuant Jacob qui est obligé de fuir. Jacob va vers Harane qui est l’endroit d’où était parti Abraham, son grand-père. C’est un endroit très éloigné et il part seul, sans rien. Il est obligé de laisser ses parents, son frère, sa terre. Il a perdu tout ce qui faisait sa vie d’avant parce qu’il a voulu voler à Esaü ce qui revenait à ce dernier en tant qu’aîné. Il se retrouve seul, pauvre avec ses remords.

Ferme les yeux et imagine Jacob obligé de fuir à cause de ce qu’il a fait à Esaü. Comment est-il ? Que ressent-il dans son cœur ?


    v. 12-13 Mais Dieu vient le visiter

Alors qu’il est en chemin, il fait une pause pour dormir. Il n’a rien donc il prend une pierre pour oreiller. Et en dormant il fait un rêve. En réalité, à travers son rêve Dieu vient le rejoindre. Il est fréquent dans la Bible de voir Dieu qui rend visite à ses amis pendant leur sommeil, par exemple, avec Joseph le père adoptif de Jésus. Donc Dieu vient à sa rencontre et l’échelle qui est dans son rêve symbolise cette rencontre entre le ciel et la terre. Là où il est Dieu «descend» vers Jacob qui peut aussi «monter» vers Dieu, ils se rencontrent. Les anges représentent les messagers de Dieu, Dieu lui-même en réalité et Dieu lui montre qu’il le connaît, il connaît Abraham, son grand-père, Isaac son père, il connaît son pays, sa situation, il sait tout de lui et il sait qu’en ce moment il souffre et a besoin de consolation. Dieu le rejoint là où il en est de sa vie.

Ferme les yeux et imagine le regard empli d’amour de Dieu pour Jacob. Qu’a-t-il envie de faire pour son ami Jacob si seul, si triste ?


   v. 13-19 Les promesses de Dieu.

Dieu non seulement rend visite à jacob mais il lui fait des promesses, les mêmes qu’il avait faites à ses ancêtres : lui donner une terre et une descendance très nombreuse qui se répandra partout et par qui seront bénies toutes les familles de la terre, c’est-à-dire que la descendance très nombreuse de Jacob permettra de sauver tous les hommes. C’est une promesse incroyable, tout ce que Jacob a perdu par son attitude sera compensé par Dieu dans des proportions bien plus grandes. Et Dieu lui dit aussi: «Voici que je suis avec toi; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai sur cette terre; car je ne t’abandonnerai pas avant d’avoir accompli ce que je t’ai dit.»«Je suis avec toi», c’est le plus beau cadeau que pouvait faire Dieu à Jacob, lui dire qu’il est avec lui, tout comme Jésus nous le dira à la fin de sa vie terrestre (Mt 28,20). Jacob a une protection spécifique. 

Jacob quand il se réveille est très impressionné par ce qu’il a vécu dans son rêve, il dit : «En vérité, le Seigneur est en ce lieu! Et moi, je ne le savais pas.» Et il décide de donner un nouveau nom à ce lieu «Bethel» c’est-à-dire «maison de Dieu».

Ferme les yeux et imagine Jacob qui entend toutes ces promesses incroyables de Dieu dans son rêve. Comment se sent-il à son réveil ? Que ressent-il dans son cœur ?


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Imagine que Dieu descend dans ton cœur comme il est descendu dans celui de Jacob pour te retrouver là où tu en es dans ta vie. Il connaît ta vie et te dit «Je suis avec toi». Qu’as-tu envie de lui dire toi ? As-tu quelque chose de spécial à lui demander ? Il est là, il t’écoute. 


Terminer par le Notre Père.

Télécharger

Le combat de Jacob (Gn 32, 25-33)


On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

23 Cette nuit-là, Jacob se leva, il prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq.

24 Il leur fit passer le torrent et fit aussi passer ce qui lui appartenait.

25 Jacob resta seul. Or, quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore.

26 L’homme, voyant qu’il ne pouvait rien contre lui, le frappa au creux de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant ce combat.

27 L’homme dit: «Lâche-moi, car l’aurore s’est levée.» Jacob répondit: «Je ne te lâcherai que si tu me bénis.»

28 L’homme demanda: «Quel est ton nom?» Il répondit: «Jacob.»

29 Il reprit: «Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël (c’est-à-dire: Dieu lutte), parce que tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu l’as emporté.»

30 Jacob demanda: «Fais-moi connaître ton nom, je t’en prie.» Mais il répondit: «Pourquoi me demandes-tu mon nom?» Et là il le bénit.

31 Jacob appela ce lieu Penouël (c’est-à-dire: Face de Dieu), «car, disait-il, j’ai vu Dieu face à face, et j’ai eu la vie sauve.»

32 Au lever du soleil, il passa le torrent à Penouël. Il resta boiteux de la hanche.

33 C’est pourquoi, aujourd’hui encore, les fils d’Israël ne mangent pas le muscle qui est au creux de la hanche, car c’est là que Jacob avait été touché. (Gn 32, 25-33). Textes AELF.


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 23-25 Jacob reste seul

Jacob est le fils d’Isaac, et donc le petit-fils d’Abraham et de Sara. Sa mère s’appelle Rébecca et il a un frère jumeau qui s’appelle Esaü. Mais cela fait très longtemps qu’il ne l’a pas vu car Esaü est très fâché contre Jacob. En effet, Esaü était l’aîné mais Jacob, par ruse lui a d’abord volé son droit d’aînesse puis plus tard, avec la complicité de sa mère, la bénédiction d’Isaac son père (ils ont profité de ce qu’Isaac était âgé et ne voyait pas bien, au toucher il a cru reconnaître Esaü qui était très poilu alors qu’en réalité c’était Jacob qui était revêtu d’une peau de chevreau. Isaac l’a béni croyant bénir Esaü). À cause de cette malhonnêteté, Jacob a été obligé de fuir loin, il a fait sa vie, s’est marié, a eu des enfants, a accumulé des richesses et là il retourne dans son pays natal mais a très peur à l’idée de retrouver son frère qui voulait le tuer. En plus il apprend que son frère vient à sa rencontre avec 400 hommes. Donc, il a très peur, il imagine différents stratagèmes pour rencontrer son frère (il partage ce qui lui appartient en deux, il demande l’aide de Dieu, il envoie des cadeaux à son frère pour l’amadouer). Là, dans le texte, il se retrouve seul, après avoir fait traverser un torrent à sa famille et tout ce qu’il possède. 

Ferme les yeux et imagine Jacob seul et terrorisé à l’idée de retrouver son frère Esaü. Comment est-il ? Que fait-il ?


    v. 12-13 Mais quelqu’un lutte avec lui

C’est là qu’un mystérieux inconnu lutte avec lui toute la nuit. Le texte parle à la fois d’un homme et de Dieu. On ne sait pas clairement de qui il s’agit. Après son combat Jacob est persuadé qu’il a combattu contre Dieu. Certains commentateurs disent que c’est contre lui-même qu’il combat, contre ses peurs, contre «la violence qui l’habite et ses comportements faux». En tout cas il combat jusqu’à l’aurore, il n’a pas de ruse à proposer pour éviter le combat. «Pour une fois, il n’est plus maître de la situation — sa ruse ne sert pas —, il n’est plus l’homme stratège et calculateur» Pendant le combat, sa hanche se démet et donc ensuite il va boiter. Il ne veut pas laisser partir son assaillant avant d’obtenir sa bénédiction.

Ferme les yeux et imagine Jacob seul, dans la nuit qui combat. Comment est ce combat ? Que ressent Jacob ?


   v. 28-33 Un homme neuf.

À l’issue de ce combat, le mystérieux inconnu (Dieu à l’évidence) donne un nouveau nom à Jacob, maintenant il s’appellera Israël (qui veut dire Dieu lutte) et il le bénit.

Dans la suite de l’histoire, on voit que Jacob, au moment de rencontrer son frère, se prosterne 7 fois devant lui. Il fait preuve d’une grande humilité, il va directement le voir, avec courage (alors qu’avant il était terrorisé) et il ne cherche plus de stratagèmes. Il est bien plus en vérité, bien plus droit et bien plus humble. Et son frère l’embrasse et tous les deux pleurent.

Ce combat avec Dieu a changé Jacob, il a un nouveau nom, un nouveau physique (il boite en souvenir de ce combat) et il a surtout un cœur nouveau.

Ferme les yeux et imagine Dieu qui bénit Jacob-Israël. Comment se sent le nouveau Jacob ? Que ressent-il en allant vers son frère ?


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Dieu a aidé Jacob à se libérer de ses peurs, de ses comportements faux. Peut-être que tu as toi aussi des peurs ou des attitudes qui ne te plaisent pas, demande dans le secret de ton cœur à Dieu qu’il t’aide à les combattre pour t’en libérer. Il est là, il t’écoute. 


Terminer par le Notre Père.

Télécharger

Moïse : Le buisson ardent et la mission (Ex 3, 1-12)

La sortie d’Égypte (Ex 14, 5-31: extraits)

Moïse, le buisson ardent et la mission (Ex 3, 1-12)

 

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

1 Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb. 2 L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda: le buisson brûlait sans se consumer. 3 Moïse se dit alors: «Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire: pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas?» 4 Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson: «Moïse! Moïse!» Il dit: «Me voici!» 5 Dieu dit alors: «N’approche pas d’ici! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte!» 6 Et il déclara: «Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob.» Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. 7 Le Seigneur dit: «J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. (…) 10 Maintenant donc, va! Je t’envoie chez Pharaon: tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël.» 11 Moïse dit à Dieu: «Qui suis-je pour aller trouver Pharaon, et pour faire sortir d’Égypte les fils d’Israël?» 12 Dieu lui répondit: «Je suis avec toi. Et tel est le signe que c’est moi qui t’ai envoyé: quand tu auras fait sortir d’Égypte mon peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne.» Textes liturgiques © AELF, Paris


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    v. 1 Moïse un berger

Moïse a vécu il y a très longtemps. Il était Égyptien. À cette époque, le peuple hébreu (le peuple de Dieu depuis Abraham) vivait en Egypte depuis longtemps et les Hébreux étaient devenus les esclaves des Égyptiens. Moïse s’était révolté contre une injustice en frappant un Égyptien et donc Pharaon (le roi) cherchait à l’arrêter. C’est pour cela que Moïse avait dû fuir, il avait cherché un endroit pour se réfugier et était allé dans le désert. Là, il avait rencontré une jeune fille et s’était marié et il était devenu le berger de son beau-père. Donc il passait ses journées à surveiller le troupeau, à rechercher des pâturages et des points d’eau car l’endroit était plutôt désertique.

Ferme les yeux et imagine ce paysage désertique… et lui Moïse, ce berger, comment était-il ? Que faisait-il ?


    v. 1-5 Le Seigneur dans le buisson

Moïse devait parfois parcourir beaucoup de kilomètres pour trouver un pâturage pour ses brebis. Un jour, il a même traversé le désert et s’est retrouvé en un lieu qu’on retrouve en plusieurs endroits dans la Bible, qui s’appelle le mont Horeb, et qu’on appelle aussi «la montagne de Dieu» parce que Dieu s’y manifeste à plusieurs reprises. Et là il voit un buisson en feu mais qui ne se consume pas, le feu ne détruit pas le buisson, comme s’il le respectait mais tout en voulant attirer l’attention de Moïse. Celui-ci veut s’approcher pour voir. Alors Dieu (c’est lui le feu présent dans ce buisson) demande à Moïse d’enlever ses sandales car il s’agit d’une terre sainte. On peut penser aussi que c’est comme un feu d’amour et que Dieu veut montrer à Moïse que pour le rencontrer ou pour rencontrer quelqu’un dans l’amour, il faut s’approcher avec douceur.

Ferme les yeux et imagine Moïse qui enlève ses sandales et se fait tout petit pour s’approcher de Dieu. 


    v. 6-12 Dieu confie la mission à Moïse de libérer son peuple

Comme Moïse s’est fait tout petit pour s’approcher de Dieu, Dieu va lui parler et lui donner une mission. Il lui dit qu’il a bien vu la souffrance de son peuple et il demande à Moïse d’aller le libérer. Moïse s’inquiète, il sait que Pharaon le recherche pour le faire mourir et puis lui est un petit berger, alors que Pharaon est un roi puissant avec une armée. Mais Dieu lui répond qu’il est avec lui, il affirme que le peuple sera libéré en lui disant qu’une fois libérés, les Hébreux lui rendront un culte sur cette montagne où Moïse est aujourd’hui seul. Dans la suite du texte, Moïse continue à discuter avec Dieu car il ne voit pas comment il va pouvoir accomplir cette mission mais Dieu lui prouve par des signes qu’il l’accompagnera dans cette tâche et qu’en fait Moïse sera juste la bouche et la main de Dieu. 

Ferme les yeux et imagine Moïse qui repart chez lui empli de l’amour et de la confiance de Dieu mais avec une grande mission à accomplir. Comment se sent-il ? Que raconte-t-il à sa famille ?


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, comme Moïse, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Moïse va se rendre disponible pour la mission que lui confie Dieu, quand Dieu l’appelle il répond «me voici» et fait preuve d’une grande humilité. Je peux dire à Dieu que moi aussi je suis disponible pour les missions d’amour qu’il veut me confier, pour aider les autres. 


Terminer par le Notre Père

Télécharger

Moïse, la sortie d’Égypte (Ex 14, 5-31: extraits)

 

On se met en présence du Seigneur (cf les différentes manières de le faire).


L’histoire :

5 On annonça au roi d’Égypte, que le peuple d’Israël s’était enfui. Alors Pharaon et ses serviteurs changèrent de sentiment envers ce peuple. Ils dirent: «Qu’avons-nous fait en laissant partir Israël: il ne sera plus à notre service!» 6 Pharaon fit atteler son char et rassembler ses troupes;

7 il prit six cents chars d’élite et tous les chars de l’Égypte, chacun avec son équipage. (…)

10 Comme Pharaon approchait, les fils d’Israël regardèrent et, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite, ils eurent très peur, et ils crièrent vers le Seigneur. 11 (…) 13 Moïse répondit au peuple: «N’ayez pas peur! Tenez bon! Vous allez voir aujourd’hui ce que le Seigneur va faire pour vous sauver! Car, ces Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais. 14 Le Seigneur combattra pour vous, et vous, vous n’aurez rien à faire.» (…)

19 L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière.(…) 21 Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. 22 Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 23 Les Égyptiens les poursuivirent; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer. (…)

26 Le Seigneur dit à Moïse: «Étends le bras sur la mer: que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers!» 27 Moïse étendit le bras sur la mer. (…)

28 Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. 29 Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.

30 Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. 31 Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse.» Textes liturgiques © AELF, Paris


Demande :

Seigneur, donne-moi de te connaître en profondeur, afin de t’aimer davantage et te suivre de tout mon cœur.


Contemplation :

    Moïse choisi par le Seigneur

Moïse a vécu il y a très longtemps. Il était Égyptien. À cette époque, le peuple hébreu (le peuple de Dieu depuis Abraham) vivait en Égypte depuis longtemps et les Hébreux étaient devenus les esclaves des Égyptiens. Moïse avait dû fuir l’Égypte, il était devenu berger dans le désert et Dieu lui avait parlé, lui donnant la mission de retourner en Égypte pour libérer le peuple hébreu de son esclavage. Moïse avait discuté avec Dieu, se sentant incapable d’une telle mission mais Dieu l’avait rassuré et lui avait dit «je suis avec toi» .

Ferme les yeux et imagine Dieu qui voit que son peuple souffre en Égypte parce qu’il est esclave. Que ressent-il pour ses enfants ? Que veut-il faire ?

Il choisit Moïse, un simple berger pour l’aider à libérer son peuple. Comment est Moïse ? Comment se sent-il en sachant que Dieu l’a choisi pour libérer son peuple ?


    v. 5-26 Moïse serviteur du Seigneur

Moïse, une fois choisi par Dieu va le servir et lui obéir. Il sert d’intermédiaire entre Dieu et le peuple et entre Dieu et Pharaon, le roi d’Égypte. Au peuple, il dit ce qu’il doit faire de la part de Dieu, il leur dit d’avoir confiance, et à Pharaon, il demande de libérer le peuple hébreu. Il est aidé par son frère Aaron. Régulièrement Pharaon refuse, alors Dieu, par l’intermédiaire d’Aaron, envoie des calamités sur le pays d’Égypte : par exemples il envoie des grenouilles, des moustiques, des maladies, de la grêle, des sauterelles qui détruisent les récoltes. Au total 10 calamités s’abattent sur le pays d’Égypte. Finalement Pharaon accepte de laisser partir les Hébreux mais il se repend, car les Égyptiens ont perdu leurs esclaves qui travaillaient pour eux et leur étaient soumis. Il décide alors de les poursuivre avec son armée et ses chars. Les Hébreux commencent alors à avoir peur d’autant que poursuivis par les Égyptiens, ils se retrouvent bloqués par la mer (la mer Rouge), ils se sentent pris au piège. Mais Dieu ne les abandonne pas, il les guide et utilise son serviteur Moïse. Donc là encore on voit Moïse, le serviteur de Dieu, parler au peuple pour lui dire ne pas avoir peur, étendre le bras sur la mer Rouge selon ce que Dieu lui dit de faire.

Ferme les yeux et imagine Moïse toujours à l’écoute de Dieu, qui fait ce que Dieu lui dit de faire : il parle au peuple, il parle au pharaon, il fait les gestes que Dieu lui demande de faire. Il travaille beaucoup avec Dieu pour libérer son peuple, comment se sent-il ?

Et imagine Dieu, que pense-t-il de son ami Moïse ?


   v. 26-31 Dieu libère son peuple

Arrivés devant la mer, Moïse étend le bras comme Dieu le lui a demandé et Dieu souffle pour que les eaux se retirent et forment deux murailles de chaque côté et le peuple traverse à pied sec. Et quand les Égyptiens arrivent, eux aussi commencent à traverser à pied sec mais de nouveau Moïse étend le bras et Dieu fait refluer les eaux qui engloutissent toute l’armée de Pharaon, ses chars, ses guerriers. Ils périssent tous, engloutis dans la mer. Les Hébreux sont sauvés et le texte dit que le peuple «mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse». Depuis ce moment, les Hébreux font mémoire de cette grande libération lors de la fête de la Pâque. Bien longtemps après cet épisode, on voit Jésus lui-même qui célèbre la Pâque avec ses disciples, il fait mémoire de cette libération et par sa mort et sa résurrection qui se passent pendant une de ces fêtes de Pâque, il va donner un nouveau sens à cette célébration : Dieu, par Jésus, libère tous les hommes de leur esclavage (ils sont esclaves du péché). Comme Dieu avait libéré son peuple esclave des Égyptiens, il nous libère nous aussi de tout ce qui nous rend prisonniers.


Ferme les yeux et imagine la mer qui ouvre un passage grâce au souffle de Dieu. Tu es avec le peuple, vous traversez la mer à pied sec ! Vous êtes libres ! Comment vous sentez-vous ? Que faites-vous ? 


Colloque

Allons sur le tapis, faisons-nous tout petits, tout près de Dieu, pour le rencontrer dans le silence. Dieu est le libérateur de son peuple, il nous veut tous libres. Réfléchissons à quelque chose qui nous rend esclaves, qui nous empêche de nous sentir libre et demandons à Dieu, dans le secret de notre cœur qu’il nous en libère.


Terminer par le Notre Père

Télécharger